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 Jacques Alicata 

Photographe amateur, poète et marcheur au long cours. Il a réalisé une série de portraits « éphémères » : Filles d’ailleurs, des confins, à fleur de l’âge. L’enfance du regard ! Une thématique développée sur une période de 25 ans, à travers 16 pays et 4 continents.

 

Jacques Alicata est installé à Sète.

 

 

Elle en-visage

Jacques Alicata

&

Michela Mistretta

 

Peinture & photographie

Du 14 au 24 mai 2016 à la Galerie Open Space

 

Que l'on invente pour soi, que l'on soumet aux autres,

L'éclaireur d'une présence dont on prend soin comme un message

Qui nous identifie par les joies et peines gravées

Ou bien, en nous travestissant, nous éloigne

Dont on se sert pour convoquer les souvenirs,

Un échange de regards en mémoire ...

 

Sur ce thème, Michela et Jacques présentent un travail croisé. Aller-retour entre le figé du déclic photographique et l'énergie perpétuée dans l'acte pictural. Moyen terme entre intention et laisser-faire, posture extérieure et geste intérieur.

 

Toiles peintes, portraits et textes se répondent et nous impliquent au devant de la scène : les traits du visage dessinent alors le poème singulier de l'être au monde.

 

Comme un voyage vers la connaissance de soi dans l'altérité, par le biais d'un langage sensible et irréductible à chaque physionomie, chaque frontière de peau …

 

Langage codé du visage (cet énigmatique « passeur ») laissant parfois transparaître, d'un masque à l'autre, notre nature profonde, originelle,

 

Cet être-source que le maître zen interroge pour nous inciter à l'ultime :

« Quel était votre visage avant la naissance de vos parents » ?

 

C'est que l'on ne dévisage bien que l'imprévisible.

Sans idées préconçues, ces regards différents peuvent alors s'interposer pour donner profondeur à notre monde.

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Filles d'ailleurs

Portraits (1984 - 2012)

 

De ces voyages, ont été retenus un moment, au rythme de la marche, des visages à la fleur de l'âge. Pour chaque nouvelle contrée abordée pas à pas, les paysages immuables se sont inscrits dans le temps du vivant et de l'éphémère, suivant en cela l'adage zen «Un instant, une rencontre».

 

Chacune revendique sa part du portrait :

celle, surprise d'être sous le regard

celle qui l'a désiré

celle qui se refuse d'abord pour mieux y être

celle qui se met en scène

celle qui ose

celle qui s'apprivoise

parfois aussi celle que l'on surprend

et toutes celles qui ne sont pas là, perdues de vue …

Ces regards qui aimantèrent le chemin comme une boussole, créèrent davantage qu'une impression, une nécessité, le sentiment d'une urgence, un déclic.

Plus que des choix, des évidences se sont imposées, avec leur part de connivence et de hasard, révélant une sorte d'affinité élective.

 

Aujourd'hui, sous les yeux d'autrefois, présents dans la trace, c'est peut-être l'occasion de déchiffrer ce qui a été pris, capturé, ce qui s'est laissé prendre …

C'est aussi la possibilité d'imaginer ce qu'il est advenu de tous ces destins croisés, de ces jeunes femmes en devenir qui, au-delà des déterminismes sociaux et au gré de leurs contingences, portaient naturellement des espérances.

 

Ce qui se montre, ce qui voudrait être vu au fond (mais que voyez-vous au juste dans ce qui s'expose ?) c'est le bonheur ressenti d'avoir partagé des regards multiples et souvent des sourires, d'avoir reconnu ailleurs – c'est à dire partout –

l'assentiment humain, les lueurs de l'enfance, la même origine des visages.

 

Un instant, une rencontre –

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