L'exposition à la galerie Open Space, prévue du 23 novembre au 15 décembre 2019 est annulée.
Nous sommes désolés et souhaitons présenter, ici, nos plus sincères excuses à tous ceux qui nous suivent et nous soutiennent de près ou de loin.
Toutes nos pensées pour l'artiste drômoise, Samantha Salvy, qui souhaitait découvrir les publics sètois et participer à un événement associatif gratuit, convivial et ouvert à tous. La volonté de l'artiste sètois qui est à l'origine de cette annulation de dernière minute est totalement ahurissante. Des raisons déraisonnables, une vrai fausse idée de la valeur de ses propres œuvres et de sa réalité !
Merci à lui de nous permettre quand même de nous retrouver, pour un moment de convivialité et de partage. Comme dirait Turner : C'est la seule occasion de nous réunir, tous, de manière simple. Sans vernissage, nous ne nous connaîtrions plus les uns les autres !
Open Space vous convie à honorer, de toute votre présence affective, l'avènement lucide et positif d'un certain règne du sensible. Cette manifestation de synthèse perceptive sanctionne chez l'artiste la quête picturale d'une émotion extatique et immédiatement communicable. Vernissage, 8, rue Garenne, le samedi 23 novembre 2019 à partir de 18 heures.
Venez « faire sans »
Klein d’œil à Yves et La spécialisation de la sensibilité à l'état de matière première en sensibilité picturale stabilisée.*
Open Space déclarée « zones de sensibilité picturales immatérielle » du 23 novembre au 15 décembre 2019 !
Où est donc le vide ? Nulle part et partout.
Il est, ce à partir de quoi vous regardez en cet instant même.
Longue vie à l'immatériel !
*Du 28 avril au 12 mai 1958, la galerie Iris Clert située au 3, rue des Beaux Arts à Paris, accueille une exposition d’Yves Klein qui remet en question le statut de l’objet d’art, de l’exposition et du marché de l’art.
Et parce que cet artiste discourtois parle d'intérêt, du prix des œuvres, des acheteurs et de sa vision rétrécie du marché, nous voulons citer Raymonde Moulin à qui nous devons beaucoup sur le sujet.
« Bien que le mépris du marchand à l'égard du collectionneur soit rarement avoué autrement que dans des conversations privées, il faut bien reconnaître que le grand marchand de tableaux adopte, vis-à-vis du client, une attitude où réserve et condescendance nuancent les formes habituelles de la politesse. Il convient que l'acheteur le plus riche, l'homme du monde le plus sûr de lui sentent, en entrant dans une galerie, qu'ils pénètrent dans le sanctuaire de l'art et en soient intimidés ».
[…]
« Le comportement des marchands à l'égard des clients ne varie pas tant avec la personnalité du marchand qu'avec le type d’œuvres vendues et, par conséquent, avec le type de clientèle. On ne combat pas de la même façon selon qu'on veut ou non fonder un nouveau marché. Les galeries qui vendent la peinture la plus hardie ont tendance à inverser le slogan traditionnel de l'entreprise : c'est le client qui est fait pour elle et non plus l'entreprise pour le client. Au contraire, les galeries qui s'adressent à une demande antécédente et offrent une peinture qui ne bouleverse pas les habitudes acquises sont portées à respecter la vieille formule. Dans une hypothèse pessimiste, et hasardeuse, on peut dire que les uns comme les autres tiennent compte de la mentalité de l'acheteur éventuel, les premiers s'adressant plutôt à une clientèle de snobs qui acceptent de voir, dans certaines quasi-humiliations, une des phases de l'initiation à l'univers de l'art, les seconds flattent une clientèle de philistins. Un tel schématisme est assurément excessif. De plus, dans chaque catégorie, le comportement du marchand n'est pas le même selon la place occupée par la galerie dans la hiérarchie du marché, selon sa localisation et son standing.
Resterait à analyser la relation du marchand à l’œuvre d'art elle-même. Cette relation est-elle singulière ou le marchand vend-il des tableaux comme il vendrait n'importe quelle marchandise ? »
Raymonde Moulin.
Le marché de la peinture en France. Les éditions de minuit 1967.
Chapitre 3. Les marchands de tableaux, p. 140 – 142.